Que ferons nous demain, si....
En répondant à "frère Claude" sur un autre sujet, j'avais écrit :
Je peux imaginer ce que je ferais si j'étais un extraterrestre très évolué et intéressé par notre planète. Cela peut donner des pistes d'étude. De là à affirmer que ce que j'imagine soit la réalité...
Encore une fois, imaginons...
Dans 100 ans, notre civilisation a fortement évolué depuis la situation actuelle. Nous avons la capacité d'envoyer des sondes ultra sophistiquées sur d'autres planètes, que nos téléscopes spatiaux ont identifiées comme susceptibles d'abriter une forme de vie proche de la nôtre. Que ferons nous ?
L'exploitation des infos données par nos téléscopes et radiotéléscopes nous aura permis de déterminer la probabilité d'existence d'une civilisation évoluée.
En fonction de cette probabilité, nous fixerons des objectifs de mission plus ou moins précis...
ETUDE PRÉLIMINAIRE
- Pendant la phase d'approche (le voyage durera probablement quelques dizaines d'années) , observation permanente, analyse des données collectées (climatologie, bruit électromagnétique...) pour confirmer les hypothèses retenues au départ.
- une fois en orbite lointaine (restons discrets : on ne sait pas sur quoi, ni sur qui nous allons tomber), établissement d'une cartographie aussi précise que possible, (disons l'équivalent de cartes au 1/500 000) avec toute donnée climatologique accessible.
Après analyse de toutes ces données, (et ça prendra du temps : les échanges radio prendront au minimium 9 ans pour une question/1 réponse, puisque le soleil le plus proche se situe à plus de 4 année lunière d'ici) recherche des éléments les plus intéressants à étudier : envoyer des mini sondes dans les zones concernées. Mais ces zones à explorer en priorité, quelles sont-elles ?
- s'il en existe, celles où la vie évoluée semble présente (lumières nocturnes, déplacements d'objets, émissions radioélectriques...). La mission sera ici particulièrement risquée : un maximum de discrétion sera nécessaire. Les missions seront programmées en fonction de l'activité suspectée d'une éventuelle population locale (diurne ou nocture ? matinale ou vespérale ?)
- les zones où les analyses climatologiques semblent favorables à la vie telle que nous la connaissons,
- celles susceptibles de variations saisonnières (si l'axe de rotation de la planète est incliné sur le plan de son écliptique)
Etude approfondie
Supposons maintenant, pour définir les missions ultérieures, que cette planète est effectivement habitée par une population douée d'intelligence, de capacités techniques.
- à l'aide de sondes plus sophistiquées que les précédentes, nous établirons une cartographie précise de la planète (cartes au 1/25 000 ou mieux encore). Entre autres, cette connaissance détaillée du terrain sera nécessaire à l'étude sociologique de la population (mode de déplacement, motivation des déplacements...)
- nous essaierons de connaître les habitudes, les modes de vie, l'organisation des populations. L'analyse des traces (électromagnétiques par exemple) devrait nous permettre d'effectuer cette analyse en toute discrétion.
- nous essaierons probablement de placer des bases relais : dans des zones inaccessibles aux populations locales, s'il en existe (fonds marins, sommets de montagnes, orbites planétaires, orbites solaires, en fonction des capacités techniques des habitants de cette planète).
- s'ils ont des compétences en astronomie, où placer une telle base pour qu'ils ne la voient jamais ? Je propose à l'opposé de leur Soleil. Ainsi, avec une dépense énergétique pas trop forte, on peut passer de la base à la planète et réciproquement.
Et après ?
Faudra-t-il, un jour, entrer en contact avec eux ? La question se posera, et la réponse dépendra de tellement de paramètres qu'il est impossible de l'imaginer aujourd'hui.
Supposons que ce contact nous semble pertinent (ressources géologiques, conditions climatiques, ou autres....)
Cette prise de contact sera facilitée si on a réussi à décoder un certains nombre de langages utilisés là-bas, et surtout si on a réussi à décortiquer l'organisation globale de la planète : des pays indépendants, comme chez nous, ou une organisation planétaire ? Quels seront les groupes de population les plus influents, les plus "sages", ceux qu'il est préférable de connaître en premier ?
Si cette planète est organisée en groupes indépendants, comme la Terre, nous chercherons à contacter en priorité un "pays" influent, ou puissant, ou particulièrement "sage" à nos yeux.
Extrapoler à la Terre et à d'éventuels visiteurs E.T. ?
Cela me semble un peu idiot car tout ce qui précède est imaginé avec l'esprit et l'expérience humaine, inévitablement différents de ceux d'éventuels E.T.
Vous pouvez vous y amuser.
Avec tout ce que je viens de dire, je verrai plutôt une prise de contact dans une zone semblant en paix : Chine, États unis, Amérique du sud. J'éviterais les zones de conflits récents à l'échelle cosmique (avec un voyage de quelques dizaines d'années, disons moins d'un siècle j'éviterais : Europe de l'ouest, Afrique, Europe, Asie du Sud est).
Dans cette préselection, je m'intéresserais en priorité aux zones semblant les plus avancées technologiquement.
A partir de là, les U.S. seraient vraiment bien placés.
Mais encore une fois, on est ici en pleine spéculation. Rien ne prouve qu'il existe une seule civilisation extraterrestre capable de nous visiter, et le cas échéant, leurs modes de pensée sont très probablement différents des nôtres !